Les LANDES
Les abréviations pour camping-caristes
M = aires municipales
FP = aires France passion
A = aires autoroutes
C = aires sur ou près terrain de camping
P = aire privée (particulier, grande surface...)
V = Stationnement en ville durée limitée +/- service
Le tableau ci-dessous propose une base pour un itinéraire de visite. A vous de rajouter des lieux de visites, des étapes conviviales, des lieux de séjours éventuels. Cette base est forcément incomplète et le temps de visite peut augmenter à l'infini...
N.B. : lorsqu'un N° est indiqué après un nom de ville, il s'agit du département dans lequel on vient d'entrer, ce qui peut faciliter les recherches d'aires de service dans les guides.
Le département a été créé à la Révolution française le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir de la province de Guyenne et Gascogne. Plus précisément, diverses entités territoriales héritées de l'Ancien Régime ont alors été réunies, ce qui confère à ce territoire administratif une certaine hétérogénéité entre la Chalosse agricole, plutôt tournée vers le Béarn, et la forêt plus proche de la Gironde.
À l'orée de l'époque contemporaine (1789-1850), le département était en partie couvert de landes mal drainées (sur environ 60% à 70% de l'espace), landes qui lui ont paradoxalement donné son nom, alors que la frange sud était constituée de coteaux aux sols riches, cultivés et boisés. Cette lande était entretenue par écobuage afin de pourvoir en nourriture les grands troupeaux de moutons (entre 900 000 et 1 million de bêtes en 1850), surveillés par des bergers montés sur des échasses ; l'usage de ces dernières permettait d'accomplir plus facilement de grandes distances (15 à 20 kilomètres par jour), tout en surveillant le troupeau grâce à une quasi absence de relief. Avant la loi du 19 juin 1857 dite Loi d'assainissement, (Napoléon III) et de mise en culture des Landes de Gascogne, le régime agropastoral est généralisé : il puise sa force dans le libre usage des communaux majoritaires. Puis la systématisation des plantations de pins (exploités pour leur résine et leur bois), accompagnée de la vente des communaux durant la deuxième moitié du XIXe siècle, a complètement modifié le paysage et l'économie des deux tiers du département, tout en contribuant à son enrichissement rapide.
En juin 2006, le conseil général des Landes a exprimé sa volonté de modifier le nom du département en « Landes de Gascogne », dénomination liée au parc régional qui aurait l'avantage d'être plus « parlante » pour les touristes anglo-saxons.
Source Wikipédia
Deux itinéraires pour visiter les Landes, l'un à l'est longe la côte atlantique avant de traverser la forêt, l'autre au sud plus gastronomique avec sa production de foies gras et d'Armagnac.
La carte et les itinéraires
Et les deux en une seule fois
Si vous disposez du temps nécessaire :
La carte
Les étapes
Notre voyage
Premiers beaux jours, nous décidons de vérifier cet itinéraire dans les Landes.
Et autant le dire tout de suite, nous avons dérivé et seulement à partir de l'itinéraire orange ci-dessus. Par manque de temps et surtout en raison de la fermeture de plusieurs sites dont la visite était prévue, mais qui semblent supprimés ou en cours de restauration.
Après une approche en deux jours, avec une étape au lac de Séchemaille à Meymac, nous parvenons près d'Arcachon et consacrons la fin de la journée à grimper sur la Dune du Pilat.
La plus haute dune d'Europe mérite bien le voyage à elle seule, et de cette impressionnante masse de sable, on découvre l'immensité de la forêt landaise.
Nous irons ensuite passer la nuit à Parentis-en-Born.
Les aires de service dans les Landes sont souvent gratuites... mais à condition de payer le stationnement. Toutes les communes du littoral semblent appliquer la même politique : pas de stationnement en dehors des aires. En saison cela semble indispensable, mais hors saison la justification de cette quasi obligation n'est pas évidente, d'autant que les immenses parkings nécessaires en été sont vides en ce printemps.
Le panneau C23 ci-dessous (parfois adapté avec un dessin de camping-car) est largement présent malgré son côté imbécile et irritant : avec les 35 heures la mairie est quasi inaccessible aux voyageurs qui n'arrivent pas de bonne heure. On retiendra donc que séjourner là est peu recommandable.
Peu portés à la baignade en eaux froides, nous visitons successivement les nombreuses plages XXL, en commençant par Biscarosse, puis Mimizan, où nous testerons la cuisine landaise avec délice, Molliet-et-Maa, (dont l'aire est hors service : nous bénéficions d'un séjour nocturne sous les pins et gratuit), Vieux-Boucau, avant Soustons, Hossegor et enfin Capbreton qui seront les dernières étapes littorales de notre périple.
Solferino
Après Capbreton, nous nous orientons de nouveau vers le nord, avec la ferme intention de visiter le lendemain l'écomusée "La Grande Lande de Marquèze".
La fin de journée proche nous amène à faire une étape à Solferino, à "La Petite Ferme Impériale", ferme auberge tenue par une dame fort sympathique. Nuit tranquille sur un pré ombragé dans un cadre bien romantique.
Solferino
Petite page d'histoire
La commune est officiellement créée en 1863 par la volonté de Napoléon III. Son nom est un hommage à la bataille de Solférino, victoire remportée par les troupes napoléoniennes en 1859. Les landais du 34e régiment d'infanterie qui s'y étaient vaillamment comportés furent ainsi honorés.
Avant d'être érigé en commune, Solférino était un domaine impérial de 7 000 hectares (70 km²) constitué en 1857 à partir de terrains prélevés sur les sept communes avoisinantes de Commensacq, Escource, Labouheyre, Lüe, Morcenx, Sabres et Onesse-et-Laharie.
L'empereur Napoléon III, l'acheta sur ses propres deniers. Son but était d'y expérimenter de multiples méthodes agricoles, dans l'esprit de la loi du 19 juin 1857 relative à l'assainissement et de mise en culture des Landes de Gascogne. Cette acquisition fait également suite à son souhait, dès 1852, que la voie ferrée vers l'Espagne traverse la Haute Lande entre Bordeaux et Bayonne.
Il confie la direction du domaine à Henri Crouzet, ingénieur des Ponts-et-Chaussées et déjà ingénieur du service hydraulique des Landes et ingénieur en chef de la Compagnie du Midi des frères Pereire.
Au cœur de ce nouveau domaine impérial, 26 maisons sont édifiées pour y loger les ouvriers agricoles. Elles bordent une rue aboutissant à l'église Sainte-Eugénie, elle-même entourée du presbytère et de la mairie. En 1863, le Centre de population est érigé et la commune de Solférino est officiellement créée. Autour de leur maison, les ouvriers agricoles se voient concéder un lopin de terre dont ils pourront devenir propriétaires en échange de 75 jours de travail par an pendant 10 ans.
Crouzet se charge quant à lui de racheter les parcelles enclavées dans le domaine et confie à chaque ferme des missions expérimentales en matière d'élevage, de plantation de pins maritimes, d'assainissement, de forage de puits et de défrichement.
Le domaine sort définitivement des mains de la famille de Napoléon III en 1905, quand sa veuve l'impératrice Eugénie doit s'en séparer. Madame veuve Henri Schneider en devient propriétaire en 1910. Elle décide de créer dans l'ancienne mairie un petit musée dédié à la mémoire de l'empereur.
(Source Wikipédia)
Après quoi les nécessités du ravitaillement en eau nous conduisent à Morcenx, dont l'aire artisanale gratuite est appréciée.
Fin de journée à Arjuzanx où nous apprécions le lac au milieu de la réserve de chasse.
Puis nous décidons de revenir à Solferino pour une nouvelle étape nocturne en terre connue.
Ecomusée de la Grande Landes de Marquèze
La visite hautement recommandable de l'écomusée nous occupera le lendemain. Comptez un journée pour apprécier ce site splendide, accessible uniquement par un train touristique au départ de Sabres.
En quelques minutes de train, au rythme des jonctions des rails, nous replongeons au XIXe siècle pour trouver un habitat typique en grande partie déplacé de son lieu d'origine et sauvegardé par reconstruction sur place.
Activités diverses, restauration, occupations pour les enfants, tout est regroupé pour une journée mémorable.
Ecomusée de la Grande Landes Marquèze
Cette journée sera marquée par une succession de sites fermés ou en prévision de restauration.
Nous traversons ainsi Sabres, puis Labrit (visite de l'église), Luxey (l'atelier des produits résineux inscrit pour notre visite est fermé depuis 2 ans pour cause de restauration future... et la maison de l'Estupe-huc n'est pas ouverte !), Sore, pour parvenir à Pissos.
L'atelier de souffleur de verre est ouvert et en pleine activité, et nous y consacrons une partie de l'après-midi, avant de faire quelques emplettes vinicoles régionales.
L'Atelier du Souffleur de Verre
Nous allons ensuite gagner Sanguinet pour une dernière nuit avant le retour.
Etape agréable au bord du lac du même nom, sur un parking sans service mais payant pour la nuit, avec réveil par le préposé au petit matin.
Le retour se fera en une journée et nous garderons d'excellents souvenirs de cette bien belle région. Il est préférable de la visiter en haute saison pour profiter des sites à visiter mais dans ce cas il doit être bien difficile de circuler, surtout sur le littoral.
Hors saison, les paysages restent magnifiques, la tranquillité est assurée mais les site touristiques risquent bien d'être peu accessibles...