Le GERS : sur les terres du Chevalier d'Artagnan
Le département du Gers tire son nom de la rivière Gers, un affluent de la Garonne. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 32.
Le département a été créé à la Révolution française à partir d'une partie de l'ancienne province de Gascogne.
En 1808, il a été amputé d'une partie au nord-est (canton de Lavit) pour créer le département de Tarn-et-Garonne.
(Source Wikipédia)
Les abréviations pour camping-caristes
M = aires municipales
FP = aires France passion
A = aires autoroutes
C = aires sur ou près terrain de camping
P = aire privée (particulier, grande surface...)
V = Stationnement en ville durée limitée +/- service
Le tableau ci-dessous propose une base pour un itinéraire de visite. A vous de rajouter des lieux de visites, des étapes conviviales, des lieux de séjour éventuels. Cette base est forcément incomplète et le temps de visite peut augmenter à l'infini...
N.B. : lorsqu'un N° est indiqué après un nom de ville, il s'agit du département dans lequel on vient d'entrer, ce qui peut faciliter les recherches d'aires de service dans les guides.
Le tourisme dans le Gers
D'argent au lion de gueules.
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L'itinéraire
Légendes des icones
Aire de service camping-car
Notre périple
Faisant suite à un printemps estival, l'été 2011 se révèle automnal. Ayant prévu un voyage au nord nous décidons en dernière minute de partir pour le sud-ouest en espérant trouver un peu de chaleur et de soleil. Nos aurons une mini canicule...
Départ le dimanche 31 juillet sous un temps plutôt ensoleillé pour St Antoine dans le Gers point de départ de notre visite. Il nous faut une journée de routes assez peu encombrées pour atteindre ce charmant village, étape sur les chemins de St Jacques de Compostelle. Nuit calme sur une aire de service simplissime mais efficace. (Un robinet et une zone d'évacuation toutes eaux). Nous serons seuls sur l'aire pour la nuit, comme d'ailleurs pendant une grande partie de ce voyage.
La Romieu est le village suivant de notre itinéraire. Outre sa très belle place à arcades on visitera la collégiale, la tour Est, et celle dite du Cardinal.
Un Arboretum présente plus de 700 espèces d'arbres et arbustes.
La Romieu est aussi la cité des chats : ils y sont vénérés sous la forme de multiples statuettes de chats dues à Maurice Serreau, en rapport avec la légende d'Angéline :
Angéline adorait les chats et en abritait chez elle en quantité. Lors d'une famine, les habitants durent se résoudre à manger les leurs. Mais ceux-ci disparus, les rats se mirent à dévorer les récoltes créant un nouveau désastre. C'est alors qu'Angéline libérant ses nombreux locataires sauva la population en même temps que les récoltes.
L'histoire dit qu'Angéline se mit peu à peu à ressembler à ses amis ; et c'est ainsi que l'on peut la voir représentée dans le village.
Nous atteindrons ensuite Condom avec son vaste parking ombragé à partir duquel la visite de la ville ancienne est aisément réalisée.
La cathédrale Saint-Pierre, La Chapelle des Evêques, l'Hôtel de Polignac et les nombreuses ruelles nous séduisent encore une fois.
La ville est fleurie et nous y flânons avec plaisir.
Le port au bord de la Baïse confère à cette ville un petit air fluvial.
Nous visiterons ensuite Larresingle, plus petite cité fortifiée de France.
Bâtie au XIII e siècle, elle conserve en son enceinte un donjon, une église et quelques maisons d'habitation.
La cité des machines du Moyen-Age qui la jouxte permet de se familiariser avec les armes de l'époque : le trébuchet par exemple, capable d'envoyer des boulets de 120 kg sur un objectif situé à près de 200 mètres !
Montréal et son église gothique feront la suite de notre route avant d'arriver à l'étape finale de la journée :
Fourcès.
Un pont enjambe l'Auzoue à coté du château pour pénétrer dans cette magnifique Bastide de fondation anglaise, à plan circulaire. Nous passons une nuit calme sur l'aire d'accueil située à deux pas de la place ronde, bordée de maisons médiévales sur arches de pierres et de chêne.
Sur la place nous achèterons à un authentique gascon aulx, oignons rouges et échalotes du pays.
Après nos achats nous partons pour la Villa Romaine de Séviac, qui nous sera présentée par un romain en toge...
Où l'on constate que les Romains n'étaient pas tous fous, même si certains avaient la folie des grandeurs !
Bel ensemble de fouilles avec des mosaïques inoubliables et souvent parfaitement conservées, une vue instructive des systèmes de chauffage par hypocauste et d'un ensemble thermale impressionnant. (Piscine et bassin plaqués de mosaïques et de marbre).
Après ce voyage dans le temps nous pensons à nos estomacs et repas est pris à Castelnau-d'Armagnac, avant de gagner Cazaubon et sa station thermale : Barbotan-les-Thermes.
Agréable station dont les eaux chaudes ont permis dans le Parc Thermal des cultures exotiques : palmiers, et surtout Lotus qui agrémentent un joli bassin.
L'église du XIIe siècle présente la particularité d'un clocher percé d'une ouverture voûtée sous laquelle passe la route.
En quittant Barbotan allez barboter au lac d'Uby, aménagé en parc de loisirs avec plages, pêche et même une aire de stationnement pour CC (payante avec jetons à rendre à l'OT).
Notre route nous conduit ensuite à Nogaro, où nous ferons étape pour la nuit. Notre hôte nous montre ses chais et son petit musée de fossiles (nombreux sur les terres calcaires du Gers, anciennement recouvert par les océans).
De Nogaro nous partons pour la visite des Palmeraies de Sarthou, un jardin superbe entretenu par ses propriétaires-fondateurs : une jungle de palmiers, bananiers et bambous divers, des essences rares, des fleurs, des sculptures et des serres, le tout réalisant un merveilleux fouillis de plantes.
A voir impérativement.
Après le repas pris sur place dans le CC, nous allons aux Termes d'Armagnac.
Termes sans "h" car ce lieu marque le terme des terres d'Armagnac.
Thibaut de Termes, compagnon de Jeanne d'Arc y construisit sa forteresse dont il ne reste que le donjon. Celui-ci se visite et présente un joli musée de cire décrivant la vie médiévale et les personnages historiques de la région.
L'après-midi se poursuit avec la visite d'Aignan et de Lupiac, où se trouve le musée d'Artagnan né ici.
Belle présentation de l'épopée de cet homme dont l' existence s'avère bien plus complexe que la partie romancée par Alexandre Dumas.
Nous gagnons ensuite Marciac, que nous ne pourrons visiter : le festival de Jazz a lieu les quinze premiers jours d'août et les parkings sont pleins, le centre ville est bondé et inaccessible.
Nous irons donc pour la nuit à Bassoues que nous visiterons demain.
Bassoues et son formidable donjon nous séduisent immédiatement. Nous visitons l'église, la halle au centre du village et en faisons le tour par l'itinéraire affiché sur les lieux.
Puis nous allons voir la Basilique St Fris et son cimetière avant de descendre vers le plan d'eau pour profiter du calme et du charme de cet endroit magique.
St Fris, neveu de Charles Martel y fut inhumé après avoir été tué d'une flèche par les troupes d'Abd-al-Rahman refluant au sud après leur défaite de Poitiers (732).
La légende de Saint Fris.
Saint Fris n'est peut-être qu'un personnage de légende, mais la bataille qu'il livra ici, dit-on, contre les Sarrasins, sa mort glorieuse à l'issue du combat, les nombreux miracles qu'il accomplit par la suite et le culte fervent que lui vouait la population, font qu'il est entièrement lié à l'histoire de Bassoues et à la prospérité de cette petite ville.
En 732, l'armée arabe d'Abder Rhaman, battue à Poitiers par Charles Martel, reflue vers les Pyrénées. Elle suit l'antique chemin de crête "la Ténarèze" qui relie la Garonne au col de Rioumajou, au-dessus de Bielsa en Espagne, quand, ici, au lieu-dit "l'Etendard", son arrière-garde se heurte à une petite troupe de Francs commandée par un certain Fris, fils de Rabbod, roi des Frisons et neveu de Charles Martel.
Le combat s'engage, les Francs sont victorieux, mais au cours de l'action, Fris est frappé d'une flèche. Son cheval l'emporte loin du champ de bataille, sur les bords de la petite rivière "la Guiroue" où le héros expire. Ses compagnons l'ensevelirent sur place.
Si le souvenir du combat contre les infidèles restait vivace pour la population, l'emplacement de la tombe, lui, était ignoré. Quelque deux cent ans plus tard, un paysan du lieu fut fort intrigué par le comportement d'une de ses vaches : jamais cette bête ne prenait de nourriture et pourtant elle était la plus belle du troupeau. Il la surveilla et constata qu'abandonnant ses compagnes, elle allait lécher une pierre dissimulée dans les broussailles. Le paysan dégagea la pierre et découvrit un sarcophage.
Ayant soulevé le couvercle, il se trouva en présence du corps intact d'un guerrier encore recouvert de son armure, avec son casque et toutes ses armes. Une fontaine jaillit du sol à l'instant même ; alors l'homme se souvenant de la bataille qui s'était jadis livrée ici, ne douta pas un seul instant qu'il venait de découvrir les reliques de Fris, le saint martyr, mort pour défendre la chrétienté.
Avec ses voisins accourus, il décida de lui donner un tombeau plus digne de lui. A quelques centaines de mètres de là, au lieu-dit "Tapia", où ils avaient certainement leur hameau, ils édifièrent une chapelle.
Le jour du transfert arrivé, en présence d'une grande foule, le sarcophage fut hissé sur un char auquel étaient attelés les boeufs les plus beaux et les plus forts du pays. A la stupéfaction générale, ils furent pourtant incapables d'ébranler le char.
Alors quelqu'un suggéra d'atteler la vachette qui venait lécher la pierre tombale. Seule et sans effort apparent, elle amena sa charge jusqu'à la nouvelle église.
Depuis les miracles se succédèrent et les pèlerins accouraient de tous côtés. Les moines de Pessan bâtirent un couvent sur les terres que leur avait donné le seigneur Raymond ; il connut vite la prospérité ainsi que le village venu se blottir autour de lui et de l'église de "Tapia"...
Source : le site de Bassoues : http://www.bassoues.net/index.html
Après Bassoues commence l'itinéraire des Bastides du Gers et vous verrons successivement Montesquiou (où Ernst Carrée expose les dessins des visages de presque tous les habitants !), Mirandes, Mielan.
Nous parvenons ensuite à Auch.
Préfecture du Gers la ville d'Auch mérite une visite pour son cadre autant que pour son architecture.
La Cathédrale Saint-Marie (100 m de long, 40 m de large et des tours de 44 m) dont la construction s'étendit sur trois siècles présente de magnifiques vitraux d'Arnaud de Moles, des stalles dans le coeur (visite payante).
Voyez aussi les Pousterles, et l'escalier monumental d'un dénivelé de 35 m, plus de 230 marches, permettant de rejoindre la ville basse le long du Gers. Vous pouvez y ajouter le musée des Jacobins.
Après la visite nous allons faire étape à la ferme-auberge d'en Castera où l'accueil est parfait.
La journée débute par la visite de l'Abbaye de Boulaur, puis nous continuons notre parcours des bastides avec Simorre, Lombez, Gimont, pour arriver au Château de Caumont dont la visite est un régal. Nous y restons une partie de l'après-midi, avant de reprendre notre route qui nous conduit pour la nuit à Laréole, en passant à l'Isle-Jourdain.
Après la visite par une chaleur caniculaire nous repartons en direction de Vic-Fésenzac via Fleurance, puis de l'Abbaye de Flaran.
Tout le charme des bâtiments cisterciens depuis le cloître jusqu'aux jardins reconstitués : cette Abbaye a été vendue après la révolution et utilisée comme ferme et entrepôt avant d'être l'objet de la restauration récente.
Nous profitons pleinement de la fraîcheur des bâtiments... avant de reprendre la route en direction de Cassaigne et son château.
Nous regagnons ensuite Montréal-du-Gers pour passer la nuit au domaine de Lavarède, avant notre retour prévu le lendemain.